5 rue des croisades [Demeure de Katzenberg]

Début de l'histoire
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Katzenberg se posa délicatement sur l'imposant perron de sa maison il était tard dans la soirée et personne ne pouvait le voir étant donné l'obscurité et sa discrétion.
Il ouvrit la porte par le pouvoir de son esprit et pénétra avc son invité dans sa maison.
Une fois de le hall il ne perdit pas son temps,il s'envola directement vers le deuxième étage vers sa chambre la plus confortable, il allongea délicatement Iris dans le lit à baldaquin et plaça une couverture de soie sur son corps, depuis longtemps il avait oublié la notion de chaleur et pensait que la soie serait suffisante.
Il alluma et disposa des bougies tout autour du lit ce qui procurai quand même une chaleur agréable et réconfortante.
Assis sur une chaise à coté d'elle il regarda son visage, ses beaux cheveux étaient décoiffés et la tentation quasi-obsédante de les recoiffer lui vint à l'esprit mais il n'osait la toucher, pas après ce qu'il lui avait fait.

Il regarda la blessure sur son coup et ayant encore un autre accés de culpabilité et les larmes lui vinrent encore une fois aux yeux.
Il pensa un moment à lui donner son sang mais:

*Non je ne dois pas lui faire le don d'un sang maudit tel que le mien, pas pour quelque chose d'aussi noble qu'une guérison.*

Il vola jusqu'a sa cave pour selectionner le sang le plus rare et précieux qu'il possédait. Il trouva un petit flacon de sang d'ange mélé au larmes de nymphes, un sang vieux de plusieurs millénaires et chargé d'intenses magie.
Lorsqu'il remonta la blessure d'Iris était déja guérie et une voix se fit entendre dans l'esprit du vampire, cette voix n'avait rien de surnaturelle, juste une facette refoulé de l'esprit de Katzenberg:

*Eh Katzenberg, sais tu que tu peux la tuer sans risque maintenant*
*Quoi! N'ai je point commis assez de mort à tes yeux?*
*Mais réfléchi, c'est une vampire une créature des enfers, un monstre voleur de sang.*
*Tais toi! Comment ose tu traiter pareille personne de monstre, je suis un monstre mais pas elle, et jamais je ne ferais souffrir une telle créature.*
*Comme pour ta femme...*
*LA FERME! je te dit que le seul meurtre qui se produira sous ce toit sera lemien ou celui de mon bourreau.*
*Tu regretteras d'avoir raté une telle occasion.*
*Sur ce point tu as raison, je le regretterais surement ... mais pas maintenant.*

Pour clore la discussion il prit le fourreau qui contenait la dague et le lança dans le hall, le bruit qu'il émit mit longtemps a arriver à ses oreilles, un bruit métallique étouffé et amplifié à la fois.
Il se rasstit à coté d'Iris, les larmes couraient encore plus nombreuses sur le visage de Katzenberg.
Il administra le sang à son invité:

-Sincérement désolée ma chère, jamais je ne pourrais me faire pardonner.

Puis il attendit tout le reste de la nuit qu'Iris se réveille.

La nuit s'acheva et le jour se levait, lorsqu'Iris ouvrit doucement et faiblement les yeux, plus pâle qu'elle ne l'avait jamais été. Dans sa bouche le goût du sang ancien laissait un délicieux et puissant goût qui la tirait de ses ténèbres. Son regard se posa sur Katzenberg, assis auprès d'elle.

Ses lèvres s'entrouvrirent dans un murmure.

Eh bien, vous... Quand vous avez soif...

Puis le jour apparut au dehors et elle s'endormit à nouveau, jusqu'à la nuit suivante cette fois ci.


Lorsque le soleil, après une longue journée, redisparut à l'horizon, Iris ouvrit les yeux, tout à fait remise. Se levant à demi elle se tourna vers Katzenberg qui semblait très fatigué de l'avoir ainsi veillée. Iris lui adressa un tendre sourire.

Bonsoir, vous. Vous êtes d'une pâleur à rendre jaloux un linceul.

Le vampire s'inquiétant de sa santé et de son état, elle se pressa de le rassurer et de lui affirmer que tout allait pour le mieux, et que le sang anscestral qu'il avait eu la générosité de lui donner l'avait totalement remise. Elle se sentait merveilleusement bien.

Puis comme il voulut s'excuser d'avoir ainsi abuser du précieux liquide qui coulait dans les veines de la Nosferatu, celle ci l'arréta net :

Vous étiez en bien triste état, et même si je ne m'attendais pas à une telle "gourmandise" je ne vous ferai aucun reproche sur votre conduite. Celle ci m'a valu de gouter un nectar comme je n'en avais plus bu depuis longtemps, et de dormir dans l'une des plus confortables couches qui aient jamais accueillies mon corps. Oublions tout cela, je suis heureuse d'avoir pu vous aider, et je suis également flattée de savoir que mon sang ait pu autant plaire au palais d'un de mes semblables, ajouta-t-elle avec un clin d'oeil.

Racontez moi plutôt pourquoi vous vous trouviez ainsi en pleine rue, gisant sur les pavés dans un tel état. Quelle créature s'en est ainsi pris à vous, et pourquoi ?

Le coeur d'Iris se serrait tandis qu'elle écoutait la confession de Katzenberg. Elle aussi avait eu une vie humaine difficile sur la fin, mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'avait enduré, et continuait d'endurer, le nosferatu qui l'avait accueilli chez lui.

Elle se redressa et prit les mains de Katzenberg dans les siennes.

Cessez de dire des bétises... Je ne veux pas de votre allégence, qu'en ferais-je ? J'ai trop d'estime pour vous pour m'imaginer vous commander. Ce n'est pas un serviteur que je vois en vous, Katzenberg, mais plutôt... un compagnon, une aimable connaissance... Peut être un ami, acheva-t-elle dans un murmure. Notre race dégénère, vous le savez. Nos semblables se comportent comme des humains. Il ne reste que si peu de choses des nobles Nosferaturs de jadis... Moi même, de quoi ai-je l'air avec mes manigances pour accroitre mon influence sur Noctaë et mon sourire figé lors des soirées au Conseil ? Je ne me prends pas autant au sérieux que vous ne le pensez... Vous ne me devez rien, ce sang que vous m'avez pris, je vous l'ai donné avec grand plaisir, et je suis heureuse que cela vous ai tiré d'affaire. Je ne veux pas que vous pensiez avoir une dette envers moi, Katzenberg, je ne veux pas de ce genre de considération entre nous.

Elle se leva doucement.

Je dois maintenant y aller, certaines affaires m'attendent... Nous nous reverrons, je l'espère. Passez donc un jour chez moi, mon Manoir vous sera grand ouvert et nous pourrons, je l'espère, discuter plus longuement. Peut être pourrais je essayer de vous aider à vous débarrasser de votre fardeau...

Il la raccompagna dans le hall, et au moment où elle sortait dans l'air frais de la nuit de Noctaë, elle se retourna une dernière fois.

Au fait, c'est ma soeur, Dahut, qui m'a prévenu de votre état... La connaissant elle aura profité de votre inconscience pour vous dépouiller de votre or. Si cela vous porte préjudice, dites le moi lorsque nous nous recroiserons et je verrai ce que je peux faire.

Puis elle s'enfonça dans les rues désertes et disparut de la vue de Katzenberg.

Célia arriva devant la grande demeure décrite par Sieur Katzenberg! Elle hesitait encore! Ne faisait elle pas une erreur? N'allait elle pas se jeter dans le piege?
Elle prit son courage à deux mains et grimpa sur le perron.

Elle allait renoncer quand la porte s'ouvrit.

Apres un moment de stupeur, Célia entra dans la maison et attendit dans le vestibule.