Demeure de Caoru Waltermiller

La chambre 15 se se situe au 1er étage de l'Auberge des Cinq Epées.

Etrangement les chambre voisine portent les numéro 16 et ...13.

La chambre en elle-même n'est pas très spacieuse : à peine de quoi mettre un lit et un bureau.

Par contre, le style de la chambre jurait avec le reste de l'Auberge qui était vétuste. Elle semblait au contraire renovée.

Les meubles, en chène, étaient ciselés avec finesse de décor représentant des fleurs ou des scènes de chasse et des fleurs.

La lumière diffusé par les bougies y était appaisante.

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Entré dans sa chambre, Caoru le démon se jeta sur le lit.
Puis se retournant sur le dos, il contempla le plafond

Iris arriva devant la chambre quinze et frappa fermement à la porte. Puis, sans attendre de réponse, elle ouvrit et entra.

Elle vit Caoru allongé sur son lit.

Vous avez fait vite.

Je n'aime pas faire attendre les affaires.

La dame resta debout, dos appuyé à la porte qu'elle venait de refermer, et regarda fixement Caoru.

Bien... Maintenant que nous sommes seuls, si nous entrions plus dans les détails ?

Caoru se redressa et s'assit au bord du lit, les mains jointes en prière et les coudes sur les genoux. Ses lèvres s'appuyait sur ses index, signe d'intense réflexion.

Son regard détailla lentement la jeune femme partant des pieds à la tête. Lorsqu'il arriva à ses yeux, il les fixa comme s'il voulait sonder son âme.

Il annonca alors : Que me proposez-vous ?

Iris réfléchit un court instant.

Ma foi, je vous propose une mission d'assassinat... Qu'en dites vous ? Histoire de vous tester, dirais-je. Je vous paierai une fois le travail accompli... Et tant que vous travaillez pour moi je vous protège, à condition bien sûr que je sois votre employeur exclusif. Je n'aime pas partager mes "employés".

Elle remua ses épaules pour les désengourdir.

Vous serez un mercenaire à mes ordres et sous ma protection. Ca vous va ? Et bien sûr si je me rends compte que vous n'êtes pas à la hauteur de mes espérances, je vous vire... Mais je pense que vous pourrez, pour un temps au moins, faire l'affaire, ajouta-t-elle avec un grand sourire.

Le visage de Caoru était resté figé tout au long de l'intervention d'Iris.
" Elle a dit "Faire l'affaire" ? Elle me prend bien de haut..."

Un sourire s'afficha sur son visage :
"Hmm... Le mieux serait de lui montrer ce que je vaux ..."

Se levant, il dit :
Je vois que vous émettez des réserves ... Je vous rassure tout de suite concernant cette autre personnalité que vous avez vu : je suis très à même de la contrôler.
Rapprochant son visage de celui d'Iris, il ajouta d'un voix doucereuse :
Ce ne sera pas un problème, mais au contraire, une motivation ...

Puis il se recula et tendit le bras gauche, afin de s'appuyer sur l'encadrure de la porte :
Votre proposition me semble correct, très correct même... Je suis d'accord sur tout, sauf peut-être au niveau de la paye... dit-il se frottant les doigts sur son pouce afin d'accentuer ce mot.

Puis, il retourna s'assoir sur son lit en récitant :
Je veux un quart du prix convenu avant le contrat. De plus, JE fixerais le montant de mes prestations après avoir pris connaissance de la proie et des condtions annexes ( si vous voulez une mise en scène particulière par exemple... )

Une fois assis, il annonca :
Ma proposition est à prendre ou à laisser.

Il marqua une pause et reprit :
Souhaitez-vous toujours m'employer ?

" Il sait ce qu'il veut et il est bien sûr de lui... Un peu trop. "

Iris leva les yeux au ciel et poussa un profond soupir.

Je crois que vous ne saisissez pas vraiment la situation... Vous vouliez une protection, non ? Je vous l'accorde et c'est déjà beaucoup, croyez moi. Je suis bien gentille de vous accorder aussi un salaire... Vous savez, j'ai le choix pour le personnel, vous ne valez pas mieux qu'un autre dans mon appréciation. Si vous souhaitez monter dans mon estime il va vous falloir faire vos preuves à mes yeux, Caoru. Et je le répète, le fait que je vous donne la possibilité de faire ces preuves est une grande chance pour vous, qui n'est pas donnée à tout le monde.

Elle s'écarta légèrement de la porte et fixa le démon dans les yeux.

Si je fais un effort pour vous et vous donne la possibilité de travailler pour moi, c'est parce que j'ai toujours eu une espèce de "fascination malsaine" pour les démons. Je vous l'avoue sans détour afin que les choses soient claires : vous bénéficiez d'un traitement de faveur, travailler sous mes ordres est un immense privilège d'autant que vous êtes nouveau à Noctaë.

Elle fit quelques pas, plaça ses fines mains sur la soie pourpre emprisonnant ses hanches, et sa voix se fit plus dure.

Alors ravalez votre arrogance car ma patience a des limites. Je vous payerai ce que je veux et quand je veux, n'oubliez pas que cette première mission n'est que pour vous tester, d'ailleurs je me fiche assez que vous la réussissiez ou pas le seul but étant de voir ce que vous valez et si je pourrai ensuite vous employer à autre chose.... LA nous reparlerons de votre salaire et de votre condition.

Elle se réappuya contre la porte, se détendant légèrement.

Voici ce que je vous demande... Vous vous souvenez de ce petit humain, Morgothal ? Il me déplait. Il est moralisateur et arrogant, je ne critique certes pas l'arrogance sauf lorsque celle ci est injustifiée, comme dans le cas d'un faible humain bien sûr... Je veux que vous le tuiez. Peu importe la manière, la mise en scène, l'heure ou quoi que ce soit, je veux qu'il meurt, point. Plutôt simple non ? Pour ce premier travail je vous payerai cent pièces d'or, non négociable, et je vous payerai une fois le boulot accompli et pas avant. Là non plus ce n'est pas négociable.

Si vous êtes un minimum intelligent vous accepterez cette offre avec joie... Sinon, allez au diable car vous m'avez assez fait perdre mon temps. Alors ?

Caoru avait gardé son expression pensive, jusqu'à la prononciation du nom de Morgothal. Un sourire s'afficha alors sur son visage, s'accentuant au fur et à mesure que la tirade d'Iris durait .
Lorsqu'elle eut fini sa tirade, il ne tint plus et éclata d'un rire franc et sonore ( mais quelque peu inquiétant )
Ha ha ha ! Voici bien longtemps que je ne m'étais pas occupé de "simple" humain au cas par cas. C'étais donc pour cela que vous étiez si formelle ?

Détendez-vous, ma chère …

Tout d'abord, sachez que je refuse vos conditions : celles-ci vont à l'encontre de mes principes de vagabonds, qui sont peut-être le seul point commun que j'ai avec le Waltermiller elfe. Je souhaite rester sans attaches... libre...
Cependant, je vous ferais tout de même don du dernier souffle de Morgothal. Et ceci... uniquement parce que vous en avez formulé le désir...
On frappa à la porte. Caoru fut contrarié d'être interrompu.
Il entrouvrit la porte. L'enfant fut terrorisé par le visage de Caoru. Il sortit un mot de sa poche et le tendit en disant avec peine: Euuuhhh ... J'ai.. ç..ça p..pour-une-dame-qui-a-les-cheveux... cheveux... fl..fl...flamboy...

Caoru ne lui laissa pas le temps de finir. Il prit le mot, attrapa le gamin par la tête et le projeta contre le mur de sa chambre. Le gosse s'écrasa au sol, gisant dans une mare de sang.

Caoru tendit le mot à Iris.

Puis il commença à tourner autour d'elle sans la lâcher du regard :
Iris ... Le sang de Caïn et Lucifer coule dans nos veines : le Vice est notre pitance ... le Meurtre est notre oxygène ...

Il était arrivé derrière elle. Il rapprocha son visage du sien et huma son odeur.
Puis il lui glissa à l'oreille :
La Nuit est notre monde...

Les bougies se transformèrent en hautes flammes rougeoyantes. ( Le démon avait lancé un sort ) Ainsi, le rouge de la lumière se fondait avec les traces de sang.

Caoru se pencha et embrassa Iris dans le cou.

Iris frissona jusqu'au plus profond de son être lorsque le démon l'embrassa à un endroit qui avait toujours été sensible chez elle... La voix chaude et cruelle du jeune ange déchu, la flamme rouges des bougies et l'odeur enivrante du sang, tout cela la poussait à s'abandonner, à se laisser emporter par l'instant présent et par le jeune demi-démon à ses côtés.

Mais le moment n'était pas à la détente... Les quelques mots griffonés en hâte par sa soeur sur le papier chiffoné n'étaient pas de ceux que l'on ignore. Non loin de là, l'un de ses frères de race avait besoin d'elle. Dans l'absolu cela ne la concernait guère, mais elle appréciait Katzenberg, dont l'éducation, les manières, le raffinement et l'esprit étaient devenus trop rares parmi les vampires.

" Notre race sombre, et lui encore garde quelque chose des Anciens Nosferatus... S'il est en péril, je dois l'aider. "

Elle s'écarta soudain du jeune homme et le regarda avec chaleur.

Caoru... souffla-t-elle, ennivrée. Rassurez vous, la Nuit et le Mal font partie de mon existence et cela me convient tout à fait. N'oubliez pas que vous parlez à une Nosferatu...

Elle sembla soudain se ressaisir et ses lèvres se plissèrent en un petit sourire ironique.

Et franchement, si vous croyez m'impressioner en tuant un enfant devant moi... Il en faut plus que ça. Enfin au moins je suis convaincue à présent que vous êtes bien capable de commettre un meurtre... Alors soyez gentil et éliminez moi cet humain blondinet, et ensuite nous pourrons parler affaire de manière plus... sérieuse. Mais j'ai pour principe de toujours donner une première mission "test" et je ne reviendrai pas là dessus... Enfin puisque vous proposez gentiment d'accomplir ce petit crime juste pour me faire plaisir, dit elle avec une moue enfantine, alors c'est parfait et fort sympathique de votre part...

Elle se rapprocha de lui et lui déposa rapidement une légère bise sur la joue.

Excusez moi maintenant mais j'ai quelque chose d'urgent à faire... Je repasserai peut être plus tard... Si vous êtes chanceux !

Elle éclata de rire, se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit en grand sans cesser de pouffer, puis sortit à pas menu dans le couloir, et de là dans la rue devant l'Auberge.

Lorsque la porte se reclaqua, Caoru se mit à rire. Regardant le cadavre au sol, il lui dit :
Alors, d'après elle, je t'aurais tuer pour l'impressionner... Comme si j'avais besoin de ça ! Hahaha !

Puis, d'une voix penaude, il se dit :
C'est pas le tout de faire la fête. Mais il faut nettoyer. J'en suis crévé d'avance...

Il fit une passe avec la main et sortit de sa chambre.
Une flamme rouge consuma le corps de l'enfant sans même laisser de cendres : la chambre revint dans son état initial.

Le démon partit à la taverne :
"Pas question d'être le chien-chien de cette souris et rester à l'attendre. Allons se désaltérer un peu !"

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Caoru émerga lentement son sommeil.Une forme tout d'abord flou apparu à côté de son lit. Après quelques secondes, il reconnut Iris.

Son plaisir de la voir était immense, cependant la souffrance ne lui permit que d'exquisser le début d'un sourire.

D'une voix poussive, il déclara :
Ne vous inquiétez pas... Je n'oublie pas notre contrat.
Il ferma les yeux, comme pour se convaincre qu'il ne révait pas :
Ah ! Douce Iris, vous êtes donc venu.

Je crois que vous êtes la seule ici capable de me sauver...[/b]

Face au regard interrogateur de la vampire, il crut bon de continuer ...
Il y a peu, sous ma forme elfique, j'ai pris une potion censée détruire toute âme démoniaque : de la poudre d'Amalgame.Il voulait garder ce corps pour lui. Cependant tout mon être a été affecté ...

Vous me l'avez dit, vous avez une passion pour les démons. Je suis sûr que vous pourrez trouvez l'antidote...

Sauvez-moi, Iris...

Il tendit sa main et la posa délicatement sur la joue de la vampire.

Iris se figea.

"Pfiouuu, de la poudre d'Amalgame ? Ca détruit les démons, ça ? "

Elle savait que le produit avait des propriétés et des effets terribles et surprenants. Elle savait aussi que très peu de mages ou de droguistes connaissaient parfaitement la manière d'utiliser cette poudre... ainsi que les façons d'en endiguer les divers effets.

Quoiqu'il en soit, cela pressait... Dans son esprit elle commençait déjà à répertorier les personnes et les lieux à visiter pour se renseigner et trouver un contre-poison.

Elle leva sa propre main pour saisir délicatement celle qui s'attardait sur son visage. Le demi-démon semblait tellement faible... Elle ne gagnerait sans doute pas grand chose à l'aider, mais elle était sans doute son seul espoir dans cette ville... Néanmoins rien ne l'empéchait d'essayer de tirer quelques profits de la situation.

Je vous aiderai à une condition.

Caoru, qui ne s'attendait pas à ce qu'elle veuille négocier en de telles circonstances, ouvrit de grands yeux blancs. La Nosferatu, sans lâcher la main qu'elle carressait doucement du pouce, eut un sourire malin.

Je vous veux à mon service... Pour un an.

Ne faites pas cette tête... Un an, ce n'est rien dans une éternité. En échange, non seulement je vous sauve la vie, et je pense être la seule à pouvoir le faire parmi ceux que vous connaissez ici, mais en plus je m'engage à tout mettre en oeuvre pour faire disparaitre à jamais l'autre personnalité, celle de l'elfe...

Caoru tourna la tête et regarda le mur du fond :

Belle Iris, vous voulez donc négocier ? Ne pensez-vous pas que c'est folie de penser vaincre la sagesse de l'homme mourrant ?

A votre aplomb, je peux déjà affirmer que, si je vous laisse faire, je serais toujours en vie dans un an. Ce qui dans l'état actuel des choses me semble loin d'être évident ...

Puis il retourna sa tête vers Iris et la regarda dans les yeux :
Quant au fait d'être à votre service, je suis déjà votre dévoué serviteur...
Mais pourquoi mettre un rapport de domination entre nous, Iris, quand chacun de nous deux sait que vous ne me laisserez pas mourir !
Cependant, il est mal venu pour moi aujourd'hui de jouer au poker avec ma vie. [HRP] Oups ! Ca n'existe peut-être pas ... à la belote alors ! [/HRP]
Il eut un changement de ton presque indiscernable :
Mais, sachez que ceci ne serait valable que pour ma personnalité de démon. méfiez-vous de l'elfe : il est plus fort qu'il en a l'air ...

Caoru porta à ses lèvres la main d'Iris, puis il reprit le même ton qu'au départ :
Soit ! J'accepte donc votre proposition, mais vous verrez bientôt, qu'un tel engagement était inutile.

Bon, assez perdu de temps alors !

Iris reposa la main de Caoru près de lui.

Je vais tout de suite chercher des personnes qui pourraient vous aider... Je reviens sitôt que possible. Vous, vous restez couché... Par contre je doute que vous soyez totalement en sécurité dans cette auberge mal famée. Je vais en toucher deux mots à l'aubergiste, et le payer pour qu'il veille un peu sur vous.

Elle se dirigea vers la porte, puis au dernier moment revint vers le lit et embrassa Caoru sur le front.

Surtout ne vous tracassez pas... Je trouverai une solution.

Elle quitta la chambre, puis l'auberge, s'enfonçant rapidement dans la nuit.

Peu après qu’Iris fut sortie, de fortes douleurs assaillirent Caoru qui hurla.
L’aubergiste accourut, mais arriva juste pour constater qu’il s’était évanoui, tant sa souffrance était grande.


Subitement il ouvrit de grands yeux d’un vert profond et inspira profondément, comme s’il venait de séjourner sous l’eau.

Il ne sut combien de temps s’était écoulé durant sa léthargie.
En tout cas, il était maintenant en pleine forme.

Mais il déclara à haute voix, comme s’il voulait vérifier qu’il était bien vivant :
J’ai réussi ! Ce corps est à moi !

Je peux rentrer chez moi !!

Mais ce qu’ignorait l’elfe, c’est que le démon en lui se mourrait peu à peu et que leurs deux sorts étaient liés.

Caoru emballa le peu d’affaires qu’il avait et entreprit de s’en aller. Mais en descendant l’escalier, il croisa l’aubergiste :
Non non ! Vous devez rester dans votre chambre. J’ai les ordres de Dame Iris.
Sans un mot, l’elfe remonta dans sa chambre, fermement décidé à contourner le problème.

Il noua ses draps entre eux afin de s’en faire une corde, puis accrocha celle-ci au pied du lit qui était en chêne donc était censé supporter son poids.

Il laissa sur la table de chevet l’argent de son séjour à l’auberge plus 20 pièces d’or.
Puis il laissa un petit mot à côté :

Ce pourboire pour devoir supporter le courroux de Dame Iris
C.W.

Il ouvrit sa fenêtre qui donnait sur la rue des Fleuriste : personne.
Prestement, il jeta sa corde par la fenêtre et la descendit.
Arrivé en bas, il fit bien attention de ne pas faire de bruit en tombant, car la porte de l’auberge était cassé.

Personne ne semblait l’avoir remarqué.
Il décida de ne pas partir de la ville tout de suite : il avait quelques emplettes à faire au marché.

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Dès qu’il eut entrouvert la porte, Caoru jeta tout de suite un œil à l’intérieur. Intérieurement, il poussa un soupir de soulagement et ouvrit grand la porte :
"Ouf ! L’aubergiste a tout remis en place"

Il entra et se dirigea vers le bureau qu’il tira d’une main, afin de le mettre au milieu de la pièce. De l’autre main, il déplaçait la chaise du bureau.

Puis, il alla chercher la seconde chaise, à côté de son lit, celle que Iris avait utilisé pour le veiller, et la mit en vis à vis de la première. Tout en faisant cela, il déclara à la jeune femme :

Ainsi donc, vous allez demeurer également dans cette auberge ?
Prenez place, je vous en prie.

La chambre 14 vous dîtes ? En fait, je n’ai jamais vu de chambre avec un tel numéro ici : les chambres voisines sont aux numéros 13 et 16. Vous êtes sûr qu’il ne s’agit pas de la chambre 13 ?

Le serveur arriva avec les deux assiettes et les posa sur le bureau.
Sans prendre le temps de le remercier, Caoru interrogea le serveur tout de suite :

Mais que ce passe-t-il ici ? Mademoiselle vient de me dire qu’on lui a donné les clés du numéro 14. Il y a un numéro 14 ici ?

Le serveur fit un large sourire et annonça :

En fait, la chambre 14 est ici même, Monsieur : nous avons fusionné les chambres 14 et 15 afin d’en faire une seule plus spacieuse. La seule de l’auberge avec une salle de bain s’il vous plaît ! Le patron aura sûrement cru que vous étiez ensemble, ou alors, il aura voulu vous faire une blague…
J'aurais aimé réparer ce préjudice en vous proposant une autre chambre, mais la dernière a été prise par les habitants de la chambre 12, qui a mystérieusement brulé.

Mais maintenant que j’y pense. Monsieur, n’aurait-il pas laisser un mot laissant présager son départ ?

Caoru ravala sa salive : il sentait le sale coup arriver et la vengeance de l’aubergiste avec …

Mais oui ! Vous aviez même laisser l’argent de votre loyer sur votre table de nuit !
Monsieur devrait se rappeler les règles de l’établissement : si vous voulez relouer cette chambre, il vous faudra, comme cette jeune femme vient de le faire, payer un accompte de 100 pièces d’or…

Le serveur fit un sourire fier de lui : il avait vengé son chef qui avait tant pesté contre le bonhomme.

Caoru grogna intérieurement : "Comment a-t-il su que je n'aurai pas les 100 pièces d'or ?"

Une fois le serveur parti après une ultime politesse, Caoru sembla oublier qu'il était à la rue :

Ainsi donc vous êtes ici dans votre chambre... L'invitation est-elle toujours valable ?

Cerridwen ne compris pas immédiatement, ou avait plutot peur de comprendre. Caoru été mise à la porte de la chambre qu'il avait loué, chambre qu'elle venait elle-meme de louer. Il y avait un problème, ce n'était pas normal que le gérant d'une auberge cherche à mettre à la porte un de ses clients.

Elle observa la scène plutot deboussolé, ne sachant trop qu'elle attitude adopter. C'est donc surprise qu'elle releva la tête en entendant la question de Caoru.

Bien sûre que l'invitation est toujours valable, vous me l'avez proposé bien avant que nous ne découvrions cette malheureuse affaire.
Une fois le ventre un peu plus rempli je propose que nous cherchions ensemble une solution.

[HRP]Désolé je continu ce soir je bloque [/HRP]

Cerridwen pria donc Caoru de prendre place pour terminer de leur repas.

Mais les deux inconnus, ne savaient pas vraiment qu'elle sujet aborder. Cerridwen se mit donc a parler d'elle, celà lui paru comme une evidence, il ne la connaissait pas. Qu'elle meilleure façon de se présenter que de lui raconter sa vie, son enfance.

Elle lui parla donc longuement, s'arretant sur des instants qui lui avait paru insignifiant sur le moment, mais avait fini par marquer sa vie. Sa première transformation physique (se retrouver avec les cheveux rose en cours n'était pas des plus banal), mais aussi les étranges pouvoirs qu'elle avait développé (la manipulation du feu n'avait aucun secret pour elle), en terminant par ses premiers cours, la mort de son mentor et la raison de son départ.

Taliesin est mort il y a 3 ans, c'est lui qui m'a élevé, depuis le jour de ma naissance. Ma mère n'a jamais emit le souhait de me connaitre, avec le temps j'ai appris à vivre avec, et ne plus la considerer que comme ma génitrice.
A la mort de Taliesin, j'ai choisi de quitté le chateau où j'avais grandi. J'ai voyagé à travers le monde pour me retrouver ici, je ne sais pas trop comment. Je me sens depuis longtemps attiré par cette ville sans trop savoir pourquoi.
C'est comme pour vous, je me sens en confiance en votre compagnie sans trop en savoir la raison...
peut-être pourriez vous m'éclairer, maintenant que je vous ai livré les terribles secrets de mon enfance.

*J'espère que je ne l'ai pas trop déranger en lui racontant tout celà*

Caoru pensa en lui même : "Pauvre petite fille riche..." En effet, il ne lui semblait pas qu'elle fut à plaindre. Après tout, elle avait grandi dans un chateau !!
Mais, il garda ces pensées pour lui : elle avait l'air sensible et en avait surement souffert...

Il pensa qu'après toutes ses révélations, il devait se dévoiler à son tour :

Comme je vous l'ai dit, je me nomme Caoru Waltermiller. Ce nom me vient de mon père, ce démon a violé ma mère, qui a ensuite du me porter tel un fardeau. Mais j'ai grandi dans un clan elfique : les Galanodel.

Les anciens ont choisi de me laisser le nom de Waltermiller, afin que j'inspire la frayeur aux êtres maléfiques.

Enfant, mes colères ont toujours été dévastatrice à cause de ma part démon.
Et un jour, que ma mère m'avait dit, qu'un démon tel que moi n'avait rien à faire dans ce clan...

Il fit une pause, la phase restait difficile à dire ...

... Je l'ai tué ...

Caoru revit la scène en lui même et une douleur monta dans sa poitrine.

...Et je me suis enfui de mon clan.

Rassurez-vous ! J'ai tué le démon qui était en moi !! J'avais justement l'intention de quitter cette ville : le clan m'acceptera maintenant. D'ailleurs, je vous laisse cette chambre avec plaisir !

Disant cela, il tourna la tête vers la chambre et son regard tomba sur l'endroit, où un enfant gisait la veille.

Etes-vous sûr que cette endroit est pour vous ? Les habitants de Noctaë tiennent plus des animaux ...

Il repensait au cinéma que le démon avait fait à Iris après ce meutre et cela le dégouta.

Cerridwen écouta légérement effrayée par les paroles de Caoru.

*S'il avait voulu me tuer, il l'aurait déjà fait*

Elle l'observa attentivement, essayant de le sonder, pour elle il n'avait rien d'un assassin, et même s'il en avait eu des airs, elle lui aurait fait confiance.

*Mais qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi?*

Caoru l'a sortie de sa rêverie en lui psant une question.

Ma place n'est nulle part, je ne sais pas d'où je viens. Mais cette ville m'attire, ce n'est certainement pas par hasard si je arrivais ici. Je ne connais pas cette région, et me suis perdu dans la brume.
Je me rappelle mettre endormis au pied d'un arbre desespéré de ne jamais pouvoir retrouver mon chemin, et à mon reveil une petite voix m'a guidé jusqu'à la ville.

Elle s'arreta légérement pensive.


Vous n'avez jamais eu l'impression de ne pas être seul, comme si vous partagiez votre âme avec un inconnu.Moi j'ai souvent cette sensation, c'est comme si cet autre m'avais envoyé ici. Alors non, je n'ai pas peur, j'ai confiance en cet autre moi pour me guider à travers la ville.

Mais je vous en prie ne partez pas dans la foret, ici je suis seule, vous pourriez m'indiquer quelques lieux ou je pourrais offrir mes services !

Caoru réfléchit au paroles de Cerridwen :
"Après tout voilà quinze années que j’ai quitté la forêt des Galanodel, je ne suis pas à un ou deux jours près. De plus, je ne serai sûrement pas accueilli très chaudement…"

Je voudrais bien pouvoir vous donner le nom d’un endroit, où vous pourriez proposer os services. Cependant j’ignore, où ils pourraient être utilisés à bon escient.

Ils avaient tout deux fini leur assiette, aussi Caoru se leva et s’assit sur le lit. Epuisé par sa longue journée , il se laissa tomber en arrière et ferma les yeux.
Puis une pensée le foudroya et il se redressa subitement, honteux : ce n’était en effet plus son lit.

Veuillez m’excuser, je me comporte comme le pire des invités.

Ces paroles firent ressurgir un autre problème :

Certes, votre proposition est très plaisante, cependant je ne puis resté à Noctaë et me doit de décliner votre offre ... Je ne puis en effet point m'offrir de lieux décents pour mes prochaines nuits.

Cerri se leva à son tour mais si dirigea vers la porte.

Vous ne bougez pas, vous êtes un hote tout ce qu'il y a de plus agréable.

Cerridwen lui sourit avant de disparaitre dans le couloir.


[HRP]C'est là que disparait cerri http://lesalonpourpre.heavenforum.org/viewtopic.forum?p=2516#2516[/HRP]