La grotte de Dahut [Ancien topic]

Au pied de l'une des collines boisées du bois des Noires-Pierres s'ouvre l'entrée de la grotte, creusée dans le roc noir, où vit Dahut.

Fermée par une solide porte en bois, camouflée par les bosquets, les arbres et l'ombre de la haute colline derrière, cette ouverture dans la roche donne, après quelques mêtres de boyaux, sur une petite salle naturellement creusée dans la pierre. C'est là que vivait la louve garou depuis son arrivée à Noctaë. Il n'y avait qu'une couche de feuille et de fourrures, une petite table de bois avec un tabouret de la même matière, et un gros coffre de fer fermé à double tour. Dans un coin, une cuvette d'eau et quelques brosses et onguents pour se laver. Dans un autre, un rideau qui donnait sur un autre boyau s'enfonçant plus loin sous la colline, jusqu'à un réseau de galerie, ancienne rivière souterraine, où Dahut allait rarement car elle n'aimait pas trop être sous la terre. La petite salle où elle vivait était éclairée par quelques minces ouvertures en hauteur qui laissaient passer les rayons de la lune, de sorte qu'elle ne se sentait pas trop enfermée. Le jour, quand elle dormait, elle tirait un épais tissu devant les petites fenêtres au moyen d'un jeu de corde grossier.

Cette grotte n'était au fond qu'un abri où dormir et où entasser deux trois affaires. Dahut gardait l'essentiel de son équipement sur elle lorsqu'elle sortait, quand aux richesses qu'elle récoltait sur les vampires, elle ne les gardait jamais longtemps car elles étaient vite dépensées dans les différentes écoles de combat où vendeurs d'armes et d'artefacts où elle allait régulièrement dans le but de toujours devenir plus forte et plus résistante.

Dahut rentra chez elle assez épuisée par sa nuit. Elle ouvrit son coffre, y rangea la bourse et la sacoche volées à Katzenberg, puis le referma à clé et alla s'allonger sur sa couche après avoir tiré ses rideaux. Elle ne tarda pas à s'endormir. Dehors le jour commençait à poindre.

Voilà longtemps que Dahut n'était plus allée à Noctaë. Elle n'aimait pas trop la ville, mais elle avait de l'or à y dépenser, et justement sa réserve de potions de guérison commençait à être bien vide. Elle attacha le fourreau qui contenait ses deux lames dans son dos, posa délicatement Lihm sur son épaule, puis sortit dans l'air frais de la nuit, et prit la direction de Noctaë.