Demeure de Caoru Waltermiller

Caoru fronça les sourcils : il avait du mal à suivre Cerridwen. Il se posait trop de questions et ne savait par laquelle commencer. Il se lança cependant :

Votre confiance m’honore, mais elle me semble injustifiée : en quoi serais-je le plus capable pour cette quête ?…

Il détourna son regard du visage trop proche de la belle. Elle le troublait. Il chercha un point d’ancrage à son regard, ce fut la lampe de chevet à côté d’elle.

…Vous dîtes que ce Judicaël est à Noctaë : vous n’êtes donc pas arrivé ici par hasard ?

"Si elle m’a menti auparavant, pourquoi me faire confiance si soudainement ?"

Cette proximité avec la demoiselle l’empêchait de réfléchir convenablement, aussi, il se leva afin de prendre la distance et se donner de la contenance :
"Ce ne serait pas ce bougre de démon, qui aurait eu toutes ces difficultés ! Allez, conduis toi en homme !" [HRP]enfin, il aurait du dire "en elfe" ... Mais vous aurez compris l'idée quoi !! [/HRP]

Quelqu’un frappa à la porte : c’était le serveur/tenancier Altizord accompagné deux hommes, qui amenait le lit.

Un des deux ouvriers demanda d’une voix rauque :
On colle les deux lits ensemble pour en faire qu’un ? Il ajouta un petit rire et un clin d’œil à l’égard de Caoru, qui fit mine de n’avoir rien vu.

Non …
Il allait ajouter : "la dame ne serait pas d’accord", mais il jugea que cette précision n’était pas des plus appropriées.

Une fois le lit installé, Caoru donna congé en ouvrant la porte : Nous vous remercions Messieurs.

Les deux ouvriers sortirent et le nouveau tenancier les suivait, mais l’Elfe claqua la porte derrière le second ouvrier. Il souhaitait être aimable à Dame Cerridwen. Posant, la main sur la garde de sa rapière, il demanda sèchement :

Je suppose que vous aviez prévu de dédommager cette Dame pour le dérangement …

Le petit homme-lézard repensa à Iris et à la mort violente de son patron. Avec un sourire forcé, mais une voix tremblante, il annonça :

M..Mais vous êtes des amis de Dame Iris. Cette chambre est la vôtre ! Vous pouvez y séjourner aussi longtemps qu’il vous plaira ! Considérez-vous comme nos invités !

Puis Altizord ouvrit la porte et s’enfuit. Caoru en fut étonné :
"Il a l’air beaucoup moins sûr de lui que la dernière fois que je l’ai vu … Il a si peur des armes que ça ?!"

Caoru se retourna vers son "hôtesse" et reprit :
Vous ne m’avez toujours pas répondu au sujet de Judicaël et de votre présence ici …

Cerridwen regarda silencieusement les ouvriers installer le nouveau lit, et sourit en voyant Caoru parlementer avec l'homme lézard. Elle rougie légèrement quand il se retourna pour lui parler.

Vous ne m’avez toujours pas répondu au sujet de Judicaël et de votre présence ici …

Elle baissa la tête, sentant le rouge lui monter au joues.

*Mais qu'est -ce qui m'arrive, il n'est pas dans mes habitudes d'avoir de tel réactions, je me sens bizarre à ses côtés, étrangement bien*

Elle releva la têt pour pouvoir lui parler, correctement.

Je vous remercie et m'excuse si je vous semble confuse Caoru. Je vous ai dit que c'est par hasard que j'étais arrivée en ville, et à présent je vous annonce que je cherche quelqu'un ici à Noctae. A la vérité, j'ai longtemps cherché la ville de Noctae à travers le monde et le temps. Je me suis renseigné autant que possible avant mon départ. Mais rien ne m'a jamais indiqué cette ville. Pendant trois année j'ai erré sur les routes et les montagnes. J'ai visité les océans et les lacs, me nourrissant des connaissances de ce que j'ai rencontrée.
Cependant, chaque fois que j'évoquais le nom de Noctae, les portes se fermaient. Je n'avais plus vraiment l'espoir de trouver cette ville quand je me suis perdu dans la brume. Alors effectivement, j'étais à la recherche de cette ville, mais ...
c'est par hasard que j'y suis arrivé et j'ignore si elle va m'apporter des réponses.
Judicael n'est pour moi qu'un nom, j'ignore tout de cet homme, c'est pourquoi je souhaite tant le rencontrer.

Cerridwen se leva afin d'allé voir ce qu'il se passait dehors.
La lune brillait dans le ciel, la rue semblait silencieuse, trop silencieuse quand on entendait le bruit monter de la taverne.
Cerridwen s'appuya au rebord de la fenêtre et continua de parler.

On a tous besoin d'une quête, d'un but dans la vie. Moi je veux connaître mes origines, pouvoir dire que je fais partis de ce peuple là. M'identifier comme l'un des leurs. Peut être que je comprendrais mieux le monde quand je me comprendrais mieux moi-même. Cette petite voix dans ma tête m'attire vers Noctae.
Je n'ai pas grand chose à vous offrir à part ma reconnaissance, si vous acceptez de m'aider.

Elle vient s'asseoir auprès de Caoru et prit sa main.

Si vous acceptez de m'aider, je vous fais la promesse que le jour au vous aurez besoin d'aide, je serais-là.

*Mais qu'est-ce que je raconte-moi, pourquoi est-ce que j'agis comme ça ?*

Elle avait plongé son regard dans le sien, attendant un réponse.

"Le jour au vous aurez besoin d'aide, je serais-là, dit-elle … Je ne sais pas si elle pourra m’être d’une grande aide, le jour où j’en aurais besoin … et j’espère que ce jour n’arrivera pas !! Mais décidément, elle a l’air honnête et je ne puis refuser …"

Cependant, qu’il était plongé dans ces pensées, un silence qui semblait interminable s’installa dans la pièce. Mais, si Caoru sortit de sa réflexion, ce n’était que pour admirer le doux visage de Cerridwen. Il lui sembla découvrir une nouvelle contrée, si proche de lui, mais encore trop loin. Il lui fallait se rapprocher, afin de plonger l'océan de ses yeux.

La beauté de Cerridwen était indéniable et la douceur de sa main semblait directement se saisir de son âme. Comme pour répondre, il déposa sa seconde main (celle que Cerridwen ne touchait pas ) sur la joue de la belle.

"Serait-ce là la puissance de cette sorcière ?"

Mais, il se dit finalement qu’il n’en avait que faire et succomba aisément au charme.
Il approcha son visage, afin de goûter ces lèvres qui lui semblait d’une douceur infinie.


[HRP] J'ai essayé de faire dans le poétique, mais bon j'me suis p'têt' planté. Interdiction de se moquer !! Non mais !! [/HRP]

Après ce doux baiser à sa belle, Caoru recula son visage, mais il n'eut pas le temps de voir l'expression sur celui de Cerridwen, car la chambre trembla d'une étrange façon.

"Sors vite d'ici, l'auberge va s'effondrer !!"

Caoru ne prit pas le temps de s'étonner du réveil de son instinct de démon : le danger semblait réel.

Il saisit la main de Cerridwen et l'attira vers la porte. Mais, il était déjà trop tard: le sol se dérobait sous leurs pieds.

Voyant le plafond qui s'effondrait, Caoru protégea la petite sorcière de son corps. Mais une poutre s'abbatit sur lui le laissant dans le ténèbre...


La chambre, comme l'auberge, s'effondra dans un amât de débris et de poussière. Ce lieux de perdition n'était plus...

Cerridwen ferma les yeux avec une étrange sensation lui tordant le ventre de douleur, comme si elle cherchait à sortir d'elle-même. Pourtant, les lèvres de Caoru était la sensation la plus douce qu'elle n'avait jamais ressentie.

Puis la douceur fut remplacer par le vide. Mais elle ne pu si attarder car la chambre trembler. Elle n'avait pas encore réagis que Caoru se saissisait de sa main, l'attirant vers la porte.

La dernière chose dont-elle eu conscience fut celle du sol tremblant et le corps de Caoru la protégeant.